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Trafic sexuel de jeunes filles en Indonésie

Depuis 1500 ans, du temps des rois de Java jusqu'à maintenant, Indramayu est le haut lieu et le principal fournisseur de jeunes prostituées pour l'Indonésie ainsi que pour plusieurs pays de l'Asie du Sud-Est et du Moyen-Orient.


Région oubliée par le gouvernement central de l'archipel, le district d'Indramayu continue de sacrifier ses jeunes filles afin de satisfaire une demande mondiale qui ne semble pas s'essouffler.



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Le village de Bongas, dans le district d'Indramayu, possède l'eau courante et l'électricité depuis 1997 seulement. Même en 2018, beaucoup de maisons du village n'ont pas ce luxe.




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La pauvreté criante , l’éducation déficiente ainsi que 1500 ans de conditionnement sont à la source de la problématique du trafic sexuel des jeunes mineures.






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Région majoritairement agricole, seulement 7% des fermiers possèdent leur terre, condamnant 93% des autres fermiers à une grande pauvreté. Comme nous le mentionnait Okem, un ouvrier agricole de la région <Je gagne environ 50$ par mois comme ouvrier alors que si ma fille se prostitue, notre revenu augmente à 1000$ par mois>.




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Elle s'appelle Anis et elle est un des nombreux visages de la prostitution. Ayant souvent débuté la prostitution vers 12 ans, les jeunes femmes finissent souvent par devenir séropositives.


L’époque où j’étais une prostituée, il n’y avait pas de test de dépistage, nous raconte Anis. Elle a donc malheureusement transmis le virus du Sida à son mari et à sa fille.










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Dans le district d'Indramayu, les parents disent souhaiter majoritairement avoir des filles plutôt que des garçons, celles-ci étant beaucoup plus rentables grâce à la prostitution que les garçons qui peuvent espérer au mieux le travail agricole sous-payé.


À moins d’un revirement de situation, la majorité des jeunes filles de cette photo seront forcées d’emprunter le chemin de la prostitution.




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Les bordels pullulent dans le district d'Indramayu. Sur cette photo, on peut voir de jeunes prostituées attendant le photojournaliste et son assistante pour l’interview.


Bien connu des camionneurs, ces petites cabanes pullulent le long des autoroutes où ceux-ci s’arrêtent pour se reposer, manger un peu … et vous devinez la suite.




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Le phénomène de la prostitution y est telle banalité qu'il a suffit de quelques bières pour obtenir la permission de la proxénète afin d'interviewer les jeunes femmes . Soit dit en passant, les hommes apparaissant sur la photo ne sont pas des clients.


Ici à Bongas, ce n’est pas un problème de travailler dans un bordel, nous confie Anis (première à droite sur la photo)quand nous lui avons mentionné notre surprise face à leur prompte disponibilité pour l’interview.




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25 jours par mois, les jeunes femmes reçoivent entre 4 et 6 clients par nuit. Elles conservent entre 70 et 80% des gains pour un salaire d'environ 1000$ par mois pour les plus jeunes, une véritable fortune en Indonésie.




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De façon surprenante, les proxénètes sont toutes, sans exception, des femmes en Indonésie.


La prostitution s'y exerce sans violence physique car la société, la famille et la culture y enferment solidement les jeunes femmes du district.


Sur cette photo on retrouve la proxénète des jeunes femmes de la photo précédente.











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Comme dans beaucoup de pays en Asie, le sens du devoir envers la famille pèse très lourdement sur le dos des enfants. Sur la photo , Devi reçoit le photojournaliste malgré une fausse couche à 7 mois de grossesse la semaine d’avant.


Je suis l’unique pourvoyeuse de la famille, nous confie-t-elle. Malgré ma fausse couche, je dois retourner au travail dès que possible.




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Pour les victimes de la prostitution, jeunes et moins jeunes, le seul espoir pour s'en sortir est souvent le mariage avec un client.


C’est pourquoi malgré l’horreur de la situation, ces jeunes prostituées reçoivent les journalistes avec leur plus beau sourire !



Pour beaucoup d'entre-elles, cependant, le prince charmant ne viendra jamais.




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Pour la majorité des jeunes femmes prises dans l'engrenage de la prostitution, l'avenir est sombre et sans issue. D'une façon ou d'une autre, elles se retrouvent à dépendre des hommes pour leur survie, soit par la prostitution, soit par le mariage.





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© 2018 Daniel Jean photographe

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